Keiji Haino – Eric Cordier – Makoto Kawabata – Jean-François Pauvros
June 2010, France, Suisse, Belgium
Haino-Cordier-Kawabata-Pauvros un peu partout en France (et Belgique + Suisse) !!!
Keiji Haino + Eric Cordier Keiji Haino solo |
Keiji Haino + Makoto Kawabata + Jean-François Pauvros Jean-François Pauvros + Makoto Kawabata Keiji Haino + Makoto Kawabata |
Makoto Kawabata solo |
Keiji Haino est incontestablement l’un des artistes les plus singuliers de la création musicale actuelle, atteignant la lumière en partant de l’obscurité la plus profonde au travers d’une quête obsédante depuis les années 70. Incarnant l’extrême à lui seul, et traversant du bruit le plus intégral au silence le plus sacré, et sans ignorer les particules les plus infimes, il fait appel à la planète entière pour accéder et faire accéder son public à un territoire inouï. Par l’entremise de sa guitare, de sa voix et de son être tout entier, il nous interroge sans cesse sur nos propres écoutes, nos attitudes, notre volonté, et notre amour pour la musique.
Un véritable mage des temps modernes nous donnant l’envie et la force de franchir toutes les barrières de nos vies respectives.
Jean-François Pauvros est un de ces musiciens précieux qui se démarquent par un timbre si personnel et plein de couleurs. Personne ne saura dégager un son aussi riche et expressif à l’archet sur une guitare. Personne ne saura provoquer des détonations aussi chaleureuses, personne ne saura tisser un chant aussi délié que lui, avec une voix si infiniment grave et généreuse, car tous ses gestes et ses engagements quotidiens nourrissent sa musique.
Poète avéré, aucunes de ses notes ne résonnent sans trouver de répercussions auprès des âmes attentives. Ce n’est pas par hasard s’il joue avec Arto Lindsay, Evan Parker, Jonathan Kane, Noël Akchoté, Charles Pennequin ou Gôzô Yoshimasu.
Makoto Kawabata, guitariste, à l’instrument greffé à la peau. Furieux gourou au sein de la communauté Acid Mothers Temple, compositeur impétueux à la virtuosité entre musique contemporaine, hard rock (ses premières influences étant Stockhausen et Deep Purple) et la musique traditionnelle (son amour des Troubadours). Il navigue à travers le monde et plonge dans des mélismes et des volutes guitaristiques, nous faisant comprendre que pour lui le psychédélisme n’est pas simplement une esthétique stylistique mais une conviction et une volonté d’affirmer sans cesse des perceptions spontanées de la musique et de l’univers. Bien qu’ayant expérimenté plusieurs instruments (synthé, instruments faits maison, violon, sitar…), c’est sans doute à travers sa guitare électrique qu’il transmet le plus fermement le son qu’il appelle « cosmos » au fumet si enivrant.
Eric Cordier improvise à la vielle à roue, mais une vielle à roue modifiée et électrifiée depuis 20 ans. Il joue notamment avec le batteur Seijiro Murayama (ex-Fushitsusha) et le guitariste Seiichi Yamamoto (ex-Boredoms). Les disques sortis avec ce dernier sur Locust (usa) et Turtles’ dream (f) témoignent d’une capacité de la vielle à roue à affronter la guitare en générant des tensions telluriques autant qu’en réalisant une parfaite osmose. Avec un instrument délesté de son passé traditionnel et pouvant devenir tout autant violon, violoncelle ou dispositif électronique, Eric Cordier engage avec ses partenaires des dialogues imprédictibles connaissants des virages à 90° ou des mises en tension entraînant ses partenaires sur des chemins inconnus.